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Bella Ciao, Bella Ciao, Bella Ciao


La crise politique européenne a fait baisser l’ensemble des bourses mondiales hier. La hausse spectaculaire des taux d’emprunts italiens n’est pas sans rappeler la crise grecque de 2010 et génère dès à présent un mouvement de panique sur le secteur bancaire qui entraine dans son sillage le reste la cote.


Faisons un résumé rapide de la situation politique italienne : les dernières élections législatives ont vu la victoire de deux partis eurosceptiques, le M5S et la Ligue. Ces derniers se sont mis d’accord sur un programme faisant fi des règles européennes sur le déficit et ont proposé un gouvernement de coalition. Celui-ci a été refusé par le Président Italien, comme l’autorise la constitution, au motif que l’Italie allait se retrouver en conflit avec les institutions de l’UE et potentiellement faire défaut sur sa dette. Un gouvernement « technique » va donc être mis

en place et de nouvelles élections devraient être convoquées dès que possible. Le problème pour les marchés c’est qu’à l’heure actuelle, rien ne permet de penser que la même coalition ne serait pas reconduite avec à la clé le même programme et les mêmes risques.


En conséquence les investisseurs bradent leurs titres de dettes italiennes et fuient les banques qui seraient les premières touchées en cas de défaut sur ces dettes. Le « spread », l’écart entre les taux d’emprunt italien et allemand, s’est creusé de manière spectaculaire en quelques jours ce qui rappelle évidemment le début de la crise grecque et commence à fortement inquiéter les marchés.


A Paris les grandes banques ont terminé la séance au plus bas avec des baisses de près de 3 à plus de 4%. Ce mouvement se fait qui plus est, dans des volumes d’échanges importants de presque 6 Mds€. Seul le secteur pétrolier s’offre un petit rebond à la faveur d’une légère hausse des cours du brut. Airbus et Danone, probablement favorisés par la rechute de l’euro autour de 1,15$ font partis des rares dossiers à finir également en légère hausse.


Du côté de l’Italie, la Bourse de Milan perd pour sa part près 2,65% avec là aussi une chute spectaculaire du secteur bancaire. Les investisseurs redoutent déjà la publication à venir en fin de matinée du taux moyen d’émission de la dette d’état italienne « BTP ». Celui-ci était de 1,7% le mois dernier mais il pourrait désormais s’approcher des 3% avec de graves conséquences pour le budget Italien.


Le « problème italien » a également remué Wall Street où les principaux indices ont fini dans le rouge. Si le Nasdaq, qui rassemble essentiellement des valeurs technologiques se trouve relativement épargné, il n’en est pas de même avec le S&P500 et le Dow Jones qui intègrent les grandes banques américaines. Tout ça a fait oublier la publication de l’indice de confiance des consommateurs Conference Board, ressorti à 128 comme attendu par le consensus mais surtout au plus haut depuis le début des années 2000. Il ne reste plus qu’à espérer que la

publication du Livre beige de la FED ce soir sur l’état de l’économie américaine, permette aux investisseurs américains de faire abstraction de la crise italienne.


Par ailleurs, nous prendrons également connaissance aujourd’hui avant l’ouverture du marché, de l’évolution des ventes au détail en Allemagne, des dépenses de consommation des ménages et d’une première estimation du PIB français. Suivront ensuite à partir de 9h l’inflation en Espagne et le taux de chômage allemand. Outre-Atlantique nous débuterons l’après-midi avec l’enquête ADP sur l’emploi, suivi de l’estimation du PIB des Etats-Unis pour le premier trimestre et du solde de la balance commerciale.

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