Au tour de Mario, l'équilibriste, de jouer

Après plusieurs semaines tumultueuses, les marchés retrouvent une certaine quiétude dans l’attente de plusieurs rendez-vous au sommet.

Les fondamentaux qui ont été écartés du devant de la scène depuis l’épisode Brexit semblent revenir au cœur du débat et soutiennent la cote sur la plupart des bourses européennes, asiatiques et américaines. Parmi les bonnes nouvelles, les intervenants retiennent la publication du PIB Chinois qui est resté stable au troisième trimestre.

Les cours du pétrole retrouvent également de l’envergure à court terme : une tendance qui fait mouche après les nombreux soubresauts provoqués par l’or noir sur les derniers mois. Ces indicateurs se conjuguent petit à petit aux résultats d’entreprises qui sont pour le moment positifs aussi bien sur le Vieux Continent qu’outre-Atlantique.

Carrefour, Thales et Edenred ont notamment marqué les esprits au cours de la dernière séance parisienne avec des résultats plus qu’encourageants. Cette salve d’indicateurs n’arrive cependant pas à faire oublier les discours des banques centrales.

En effet, Mario Draghi continue d’appuyer son programme de rachats d’actifs jusque mars 2017 et probablement au-delà de cette échéance clé. La Réserve fédérale américaine quant à elle continue de préparer les marchés à une potentielle hausse des taux d’intérêts malgré le scrutin présidentiel qui s’ouvrira le 8 novembre prochain.

Le dénouement de ces événements majeurs déterminera la réelle tendance des marchés pour cette fin d’année et début 2017. Dans ce contexte, la plupart des indices évoluent dans des ranges solides mais l’accalmie pourrait être de courte durée.

Les derniers faits marquants :

Le pétrole a grimpé en flèche hier de plus de 2%, ce qui a dopé le secteur de l’énergie. Les stocks américains ont chuté de plus de 5 millions de barils la semaine dernière contre toute attente alors qu’une augmentation de 2,7 millions de barils était attendue. La production de pétrole brut de la Chine a chuté de 9,8% en septembre. De nombreux puits de pétrole ont été fermés pour freiner les dépenses.
Le troisième et dernier débat présidentiel américain entre Donald Trump et Hillary Clinton a eu lieu hier soir. Celui-ci a été beaucoup moins houleux qu’à l’accoutumée et les deux candidats ont pu réellement entrer dans le vif du sujet et aborder en profondeur certaines questions. Malgré un calme inhabituel, Donald Trump n’est pas réellement parvenu à renverser la tendance. Clinton devrait toujours rester en tête dans les sondages à l’issue de ce troisième échange et cela devrait de nouveau rassurer les marchés.
Les investisseurs s’intéressent davantage à la micro-économie cette semaine. De nombreuses entreprises ont publié leurs résultats. Intel a chuté de près de 6% après des prévisions décevantes annoncés la veille. Morgan Stanley a légèrement augmenté de 0,2 % après ses résultats concluant un très bon trimestre. Globalement le secteur bancaire américain a été très profitable sur ce troisième trimestre.

A suivre aujourd'hui :

Sur le plan macroéconomique, les investisseurs se tourneront vers les Etats-Unis avec les nouvelles demandes d’allocations-chômage, les ventes de logements existants ainsi que l’indice avancé.
Sur le front des entreprises, plusieurs publications sont encore attendus avec en Europe : Publicis et Plastic Omnium et côté américain : American Airlines Group Inc, Verizon ou encore Microsoft.