Le tournant du trimestre, l'emploi US!!
Le rapport sur l’emploi et le chômage sera la matrice principale d’évolution du marché aujourd’hui.
Tout laisse à penser que l’économie américaine publiera, encore une fois, des données solides en février en dépit des risques élevés sur la dynamique de croissance, en particulier les difficultés financières des entreprises du secteur pétrolier et la force du dollar qui pénalise le secteur manufacturier.
Dans ces circonstances, les emplois créés devraient être encore essentiellement le fruit du secteur des services où les grandes entreprises affichent des besoins en termes d’effectifs élevés.
La machine de l’emploi outre-Atlantique fonctionne bien et le plein-emploi est clairement en approche. Il est donc fortement improbable que la FED modifie sa politique monétaire lors de la réunion de mars. Le statu quo est largement attendu, la banque centrale prenant le temps nécessaire de mieux appréhender les implications du ralentissement économique mondial sur sa politique monétaire. Malgré la bonne dynamique de l’emploi, il parait désormais peu probable que la FED soit en mesure de relever à quatre reprises ses taux cette année, comme prévu initialement. Le contexte international est une donnée qui plaide fortement en faveur de la prudence.
Les Etats pétroliers à la recherche de liquidités. Selon l’agence Reuters, l’Arabie Saoudite aurait sollicité plusieurs banques internationales afin d’obtenir un prêt pouvant aller jusqu’à 10 milliards USD. Quelques jours auparavant, le Venezuela avait reconnu suivre une démarche similaire pour un montant de 5 milliards USD. Ces prêts devraient permettre de combler les déficits qui s’accumulent. L’an passé, le déficit représentait 15% du PIB pour l’Arabie Saoudite et 20% du PIB pour le Venezuela.
La baisse du rendement des secteurs minier et énergétique depuis 2014 fait peser un risque sur la dynamique de croissance. Toutefois, à eux seuls, ces secteurs ne sont pas à même de provoquer une nouvelle crise financière. Combinés, les secteurs énergétique et minier représentent à peine 8% de la pondération totale de l’indice MSCI World.
En revanche, le risque de chute massive des bourses est accentué si les déboires de ces secteurs interviennent de manière concomitante avec une crise de liquidité. Malgré le biais accommodant de nombreuses banques centrales, en particulier en zone euro, la perception des conditions de liquidité par les investisseurs s’est nettement dégradée depuis 2015. Elle est même en passe d’entrer en territoire négatif. Certainement l’une des données qu’il faudra suivre de près dans les prochains mois.
A 14h30, les NFP seront publiés. Le consensus table sur 190 000 créations de postes en février contre 151 000 précédemment. Le taux de chômage devrait être proche du plein-emploi, stagnant à 4,9% de la population active. A noter également la publication de la balance commerciale américaine dont le déficit a dû légèrement s’accentuer sur un mois.
Moins important, la production industrielle brésilienne est prévue aujourd’hui. BOOM : chute de 14,9% en janvier sur un an d’après le consensus !
Point d’analyse technique sur le S&P500
Après s’être dangereusement rapproché des 1800pts le 11 février lors des plus bas du pétrole, l’indice américain a repris de sa splendide en suivant le sillage des valeurs pétrolières, de l’automobile et des financières. L’indice évolue actuellement dans un canal haussier et se dirige vers les 2000pts, il se situe au-dessus du retracement de Fibonacci des 50,00% (1970pts).
En cas de cassure du niveau majeur des 2000pts, le premier objectif se situerait sur le retracement des 23,60% (2045pts) puis sur le dernier retracement à 2110pts. En cas de sortie par le bas du canal, on pourrait revenir sur des niveaux autour des 1935pts, puis des 1895pts avec une résistance majeure située à 1850pts.